Comment rend-il sensible l'immensité de l'infiniment petit ?

Pour continuer, Pascal expose sur quatre paragraphes son point de vue
dans lequel il pose la question de la place de l'homme dans l'infiniment petit,
représenté par le Néant. Tout d'abord, le philosophe annonce qu'un rien peut
être un tout par rapport à l'infiniment petit : "soit à présent un colosse, un
monde, un tout". Il sous-entend ici qu'un objet autrefois infiniment petit dans
l'infiniment grand peut à son tour devenir infiniment grand dans l'infiniment
petit. Ensuite, il commence par décrire au lecteur le plus petit insecte connu :
le ciron, et s'en sert comme exemple afin d'expliquer et d'imager la suite du
texte, il met en place un parallélisme de construction et une gradation
descendante : "des jambes dans ces jointures, des veines dans ces jambes (...)
des gouttes dans ces humeurs, des vapeurs dans ces gouttes". Par cet exemple
l'homme de science montre qu'il y a toujours quelque chose de plus petit dans
un objet ou un corps. Pour continuer, Pascal écrit dans Les Pensées que le
Néant et l'infiniment petit ne vont pas séparément, pour lui, le Néant est
l'infiniment petit "à l'égard du Néant". Le philosophe utilise deux mots
différents pour décrire une même idée. Il affirme aussi que l'infiniment petit
n'a pas de limite avec la phrase "aussi étonnante dans leur petitesse que
d'autres dans leur étendue" ainsi que "et trouvant encore dans les autres la
même chose dans fin" ce qui signifie que l'infiniment petit peut être égal à
l'infiniment grand. Enfin, il finit par donner une place à l'homme dans le Néant
et la nature : il pose aussi la question rhétorique "qu'est-ce qu'un homme dans
la nature ?". Pascal, à l'aide de cette phrase, sous-entend que l'Homme est
placé au sein de la nature, du Néant et qu'il n'est pas tout par rapport à
l'infiniment petit.

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