Les caprices de Marianne de Musset, la cantatrice chauve d'Ionesco et deux femmes pour un fantôme d’Obaldia sont des scènes d’exposition de pièces de théâtre. Dans quelle mesure les trois scènes répondent-elles aux principes d’art dramatique énoncés dans le texte de Boileau ?

Nicolas Boileau, dans son texte, écrit qu’une pièce de théâtre doit répondre à plusieurs principes. Elle doit “plaire” et “toucher” le spectateur. Ensuite, il faut qu’elle “aplanisse” le sujet et supprime les difficultés. Puis elle doit “informer”, une scène d’exposition doit donner le cadre spatio-temporel, les personnages principaux et donner envie de la lire, de la regarder. Enfin, elle doit expliquer le sujet.

 

Pour commencer, les pièces répondent aux principes d’art dramatique énoncés dans son texte. Les caprices de Marianne, deux femmes pour un fantôme et la cantatrice chauve sont très complètes, elles exposent et montrent les difficultés à venir, le premier montre un homme voulant se venger d’une offense : un homme drague sa femme, le second une femme préparant ce qu’elle s’apprête à dire à quelqu’un qu’elle a invité chez elle et et dernier une femme parlant à son mari, elle tient une conversation vide, habituelle, et répétitive. Toutefois, les difficultés à venir sont plus difficiles à discerner dans cette dernière. Les trois pièces montrent des femmes en manque de compagnie, et donnent le sujet : l’amour impossible, ou banal au point qu’il disparaisse. Elles font une présentation des personnages : des amants et une femme en couple dans le texte de Musset, des personnes banales, pouvant représenter tout le monde dans le texte d’Ionesco et deux femmes amoureuses d’un même homme dans celui d’Obaldia. Chaqu’une des femmes principales de ces textes sont en couple.

 

Enfin, les pièces ne répondent pas toutes aux principes énoncés par l’auteur. Tout d’abord, le texte d’Ionesco et celui d’Obaldia n’expliquent pas : dans la cantatrice chauve nous savons qu’une femme parle à son mari de ce qu’elle a mangé, et c’est tout. Dans l’autre texte nous savons que deux personnes sont possiblement amoureuses du même hommes mais nous n’en savons pas plus. De plus, les deux textes utilisent beaucoup de vocabulaire et de phrases “inutiles” : “le poisson était frais. Je m’en suis léché les babines” de Mme Smith et “je vais mettre un peu de musique” de Brigitte. Il est important de préciser qu’elle parle seule. Enfin, ils sont très répétitifs : répétition d’”huile”, “épicier” pour le personnage de la cantatrice chauve et “piano” “madame” pour celui de deux femmes pour un fantôme. Le premier traduit une conversation répétitive sans but et le second une volonté de ralentir de la part du personnage.

 

En conclusion, les trois textes répondent aux principes énoncés par Boileau. Celui y répondant le plus est le texte de Musset et celui y répondant le moins celui d’Obaldia.

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