Les ouïghours sont aidés par l'Union Européenne dans l'empire du milieu. Des sanctions ont été prises contre la Chine, lundi 22 mars, quatre responsables sont désignés. Mais le pays compte bien réagir aux accusations faites.

Pour la première fois, l'UE prend des mesures contre la Chine sur les Ouïghours — THIERRY CHARLIER / AFP

Pour la première fois, l'UE prend des mesures contre la Chine sur les Ouïghours — THIERRY CHARLIER / AFP

Ce lundi 22 mars, l'Union Européenne a décidé de prendre des mesures à l'encontre de quatre hauts responsables chinois à propos du sort des ouïghours dans la région de Xinjiang. (vidéo sur la crise). Ces mesures sont inédites. Une telle décision n'avait pas été prise depuis la répression place Tiananmen, en 1989. 

Les actes chinois ont été désignés de "grave atteinte contre l'humanité". Ainsi quatre responsables chinois on été sanctionnés ; Chen Mingguo (directeur de la sécurité publique de Xinjiang), Zhu Hailun (ancien responsable de la province), Wang Mingshan et Wang Junzheng (deux hauts responsables chinois). Le bureau de sécurité publique du corps de production et de construction de Xinjiang a aussi été sanctionné. 

Les mesures prises consistent à une interdiction pour eux de venir en Europe, ainsi qu'un gel des avoirs détenus dans l'UE.

L'Angleterre et le Canada ont pris les même mesures que l'UE. Les Etats-Unis, quant à eux, ont sanctionné deux des responsables sur les quatre.

 

Réaction virulente

La réaction de la Chine ne s'est pas faite attendre. Pékin a accusé l'Union Européenne d'ingérence. Les chinois l'ont appelé à "corriger son erreur au plus vite". Ils accusent l'UE de partager un mensonge et de désinformation en partageant et déformant des faits qu'ils ignorent.

Dix parlementaires européens ont été interdit, ainsi que toute leur famille, de séjour dans le pays. Ils sont aussi interdit de tout contact avec des institutions ou entreprises chinoises.

Quatre principaux groupes du parlement européen ont eux aussi été attaqués. Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne, a déclaré que "ces sanctions sont inacceptables". 

Malheureusement pour eux, l'Union Européenne n'a pas l'intention de revenir en arrière. Le député européen Reinhard Bütikofer déclare "l'escalade de la réponse de la Chine aux sanctions en matière de droit de l'homme est ridicule." Il rappelle un proverbe chinois : "la pierre qu'ils ont soulevé leur retombera sur les pieds".

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